mercredi 7 octobre 2015

"Il n'y a pas d'issues à ce cauchemar, ni avenir, ni espoir"

Cette chanson est tout ce qui me fait tenir en ce moment (c'est fou comme Disney arrive à me calmer avec ses films/chansons). 

J'ai l'impression de tomber dans un gouffre, un vide froid et sombre depuis plusieurs semaines. Et tout ça ne fait qu'empirer: je ne vois plus rien, plus de sourire autre que fictions, mes rires sonnent faux. Chaque conversation me semble dénuée d'intérêt, de sens. Je ne prend plus le temps de parler avec ceux que j'aime, je m'enferme derrière des conversations de façades, j'évite les sujets qui feraient tomber mon masque. Et dieu sait qu'il y en a, surtout ces derniers temps.
Ils savent. Je ne peux plus cacher mon pire côté à ceux que j'aime, mon monstre personnel: mes parents savent pour mes cicatrices, pour ces marques rouges, sanglantes qui apparaissent sur ma peau. Je ne voulais pas, ils ne devaient pas voir cette face attroce de moi. Je vois leur regard inquiet se poser sur mes bras, en quête de signe de malheur, de tentatives. Mon père m'évite, ma mère, ma douce maman tente de cacher son désespoir de savoir sa fille s'infliger cela, mais je le vois dans ses yeux: elle a mal, et honte. J'ai mal de les voir comme ça, je ne veux pas leur infliger de souffrances supplémentaires. Je me sens maigrir chaque jour, je sens ma peau se creuser, mais je m'alimente encore: je ne veux plus décevoir ceux qui m'entourent à cause de ces...choses, ces pulsions dans mon cerveau.

J'ai besoin d'aide. Mais je ne sais plus vers qui me tourner. 
J'ai parlé au médecin de mes problèmes, ceux que je traîne à mes côtés depuis 4 ans (d'ailleurs entendre et lire les termes médicaux de ces problèmes m'ont fait un choc...), et elle m'a fait allé vers un psychiatre. Un PSYCHIATRE. J'ai peur, je suis paralysée de trouille, je ne veux pas aller voir cet homme... depeur qu'il me fasse enfermer, loin d'eux. Quoique... ce ne serait peut être pas plus mal: la disparition de l'existence d'un fardeau, enfermé dans un établissement pour le garder à peu près en vie, sans qu'il puisse leur faire plus de mal qu'il en a déjà fait.
J'ai peur de ce que ma vie pourrait devenir. J'ai peur de ne plus avoir le contrôle, comme dans ces moments rêves où tu veux te battre pour t'en sortir, mais ton inconscient en décide autrement et te laisse immobile et vulnérable face au danger qui te guette....pour finalement se réveiller en sueur, effrayée; et se faufiler dans la chambre de la plus jeune, espérant vainement que sa présence éloigne le cauchemar, la présence du panda n'étant plus suffisante désormais pour être apaisée lorsque la nuit tombe.

J'ai peur de cette vie, faite de scarifications, de calmants et de prières...

Je n'ai pas envie de dépendre d'un quelconque traitement (celui du moment m'assomme déjà suffisamment), ni d'une personne. Mais je suis assez consciente de mon état pour savoir que, seule, je ne m'en sortirais pas. Et je crois que c'est ça qui me déprime le plus... Ne pas être capable de me sortir seule des merdes qu'une décision prise 4 ans auparavant m'a donnée, en guise de punition (comme si les 10 mois à ses côtés n'avaient pas été assez punitifs comme ça).
Je me déteste de me sentir comme ça, de me lever certains matins et de tout faire durant la journée pour me blesser physiqument, histoire de me prouver que ce corps ressent la douleur, et que ce n'est pas mon cerveau qui est malade. Je me déteste de retomber dans ces troubles qui font souffrir mes proches, je me déteste quand je me surprend parfois à réfléchir à la meilleure façon de me faire du mal à l'extrême. Je me déteste les soirs où en allant dormir, j'espère ne pas me réveiller le lendemain.
Je me hais pour tout ça. Et eux m'aiment malgré ça.

Pardon. Pardon d'être malade, pardon d'être imparfaite. Pardon d'être moi.

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