samedi 24 janvier 2015

Réalité

La semaine dernière, on a eu des ateliers obligatoires à la fac (pour une semaine entièrement consacrée à l'emploi), et je m'étais inscrite à l'un d'entre eux, dont l'intitulé était "Mettre en avant ses expériences". Etant donné que je suis en recherche d'un emploi, je me suis dit que ça pouvait être intéressant. Je suis donc arrivée dans la salle, et ai attendu que la partie qui m'avait décidée à venir dans cet atelier démarre. Et ça n'a jamais été le cas. La femme qui gérait les d"eux heures a décidée de les transformer en un atelier de thérapie de groupe. Youpi.
Non, je suis mauvaise langue. J'ai quand même bien aimé ce concept, parce que l'une des activité était de parler d'une expérience positive et d'une négative qui nous est arrivée à un binôme , puis le binôme choisissait l'un des deux récits, et tu devait la raconter une fois de plus devant toute la salle cette fois ci. J'ai parlé de ma critique de School Days que j'avais posté sur Facebook, et ce que j'avais ressenti en l'écrivant et en la postant. Le verdict de l'ensemble de la salle m'a stupéfaite: ils m'ont tous décrit avec un adjectif, et ce qui m'a le plus perturbé, c'est qu'aucun n'était négatif. Voilà la liste des adjectifs que j'ai obtenu:

Authentique. 
Professionnelle. 
Persévérante.
Perfectionniste.
Objective.
Confiante.
Capable de m’investir.
Déterminée.
Mature.
Assurée.
Tenace.
Libre arbitre.
Tolérante.
Audacieuse.
Liberté d'expression.
Spontanée.
Force de caractère.

Tout ces petits mots sont écrits sur un post-it jaune, que je garde précieusement dans mon trieur. Je le relis deux fois par jour, parce que je crois avec difficulté que ces qualités me décrivent. Et pourtant... Pourtant, en y réfléchissant, je suis tout ça, je possède ces qualités en moi, dans mon caractère, avec d'autres et des défauts. Et de voir que des gens qui ne me connaissent étaient capables de trouver en quelques minutes ce que moi je me force depuis des années à chercher, ça m'a fait du bien. Parce que je dois arrêter de m'aveugler: je possède de nombreuses qualités, et c'est peut être pour ça que les gens s'attachent à moi. Ce morceau de papier jaune m'a donné une force incroyable, je n'ai plus peur de moi même, parce que je crois que je commence à me trouver. Ou du moins, à me retrouver. Le temps (et le psy...j'avais oublié ce détail. Bordel.) nous le dira. En attendant, je vais sans doute garder ce post-it avec moi, comme un talisman, avec les autres petites choses qui me rende plus courageuse quand je les ai auprès de moi. 

Je m'envole, à plus tard mes petits papillons. 

jeudi 15 janvier 2015

Nightmare

Depuis quelque temps, je prend des somnifères. Je pensais que ça allait m'aider, jusqu'à cette nuit...

" Je ne sais pas où je suis. Je ne perçois que les ténèbres autour de moi, pas une once de lumière. Rien. J'entends alors des voix. Leur voix. Ils se moquent. J'entends ce qu'ils pensent réellement de moi. Je suis si pathétique. Anormale. Un monstre. La laideur incarnée. Je me roule en boule, ne voulant plus les entendre. Je veux juste que ça s'arrête. Puis la cacophonie s’interrompt, et les voix me parviennent les unes après les autres. D'abord celle du Loup. Il rit, me dit que j'étais un jouet très divertissant, et que si il s'ennuie il reviendra sûrement vers moi pour une nouvelle partie. Puis il disparaît. C'est ensuite au Gamer de prendre sa place:"tu es tellement pathétique. J'en ai marre de toi. De ton mal être. Démerde toi.". Puis d'autres voix apparaissent, celles de mes proches, de mes amis: tous m'abandonnent. Je ne comprend pas, je ne sais pas ce qu'il se passe. Je veux que ça s'arrête. Le volume sonore de ces voix augmente crescendo, il envahit mon cerveau, mon corps, et je n'arrive bientôt plus à discerner qui dit quoi. L'air me manque petit à petit, je me sens comme compressée entre quatre murs. Stop. Je veux plus en entendre davantage. Je sais tout ça. Je le sais. Arrêtez.
Puis plus rien. Juste l'obscurité. Noire. Angoissante. Silencieuse. Oppressante. Je cligne des yeux pour discerner quelque chose. Rien. Le néant. Je me replie sur moi-même, les genoux contre ma poitrine. Je suis seule. Je pleure. Je souffre. Je ne comprends pas. Seule. Puis je perçois une présence. Je lève les yeux, et elle est là. Elle me fixe de ses yeux marrons glaciales. Elle m'en veut? Pourquoi? Elle a l'air mal en point: ses cheveux habituellement parfaits sont désordonnés, sales. Ses joues sont creuses, comme si elle avait perdue beaucoup de poids. Un spectre. Avec des yeux flamboyants. De rage? De vengeance? De haine? Je n'arrive pas à saisir l'expression de ce visage. De mon visage. Aryah me regarde toujours, à la même hauteur que moi. Elle ouvre la bouche, et un mot en sort difficilement. Quel est ce mot? Je ne le comprend pas. Je tend la main vers elle, elle se relève soudainement. Comme si mon contact la dégouttait.Elle tourne froidement les talons, et j'entraperçois une autre personne la recueillant dans ses bras. Qui es-tu? Pourquoi la protéger elle? Puis les deux s'évanouissent. Je me retrouve seule à nouveau. Tremblante. Froide. A demi morte. Je serre mes jambes contre moi, plantant mes ongles dans la chaire. Je ferme les yeux, et hurle. Un cri tellement effrayant que je doute pendant un instant qu'il sorte de ma bouche. Inhumain. Douloureux. Comme celui d'un animal agonisant. Un cri qui me déchire en deux. Je ne sens plus mon corps. Je ne sens plus le sol sous moi. Je ne ressens qu'un chose: la douleur. Si forte. Puissante. Infinie. Je me rend sourde par ce hurlement. Je suis aveuglée par cette obscurité. La douleur m'engloutit, et me fait taire d'un coup. Je meurs..."



Je me suis réveillée malade ce matin. J'ai eu peur de me rendormir. Je n'aime pas le fait de prendre des somnifères: je n'ai plus aucun contrôle, je me fais balader à travers mon inconscient, et je ne peux pas me réveiller de mes cauchemars comme avant. Leur fréquence est d'un sur trois. Le sommeil, pourtant indispensable aux humains, n'est rien d'autre qu'un danger pour moi. J'avais espérer que ces substances m'aideraient. J'avais tellement tort. C'est pire qu'avant. Et pourtant je ne veux pas arrêter le traitement. Parce que c'est le seul moyen pour moi de m’assommer et de ne pas souffrir de manque. De son manque...

dimanche 4 janvier 2015

2015: l'année du renouveau

A la base, je ne voulais pas faire d'article sur ce début de nouvelle année, parce que je savais que je devrais faire une liste de choses à faire, et m'y tenir. Et  cette idée me terrorisait, donc je restais bien sagement cloîtrée sous mes couvertures, en me disant que de toute manière, je n'aurais que 19 ans le 24 janvier, et que j'avais la vie entière pour changer (et surtout, que je savais pas comment m'y prendre, et j'avoue: j'ai commencé à m'habituer à mon stade de larve déprimée, et ça a commencé à me plaire de ne rien faire de la journée).
Mais ce matin, je me suis réveillée, et je me suis dit "mais... Vas te faire foutre déprime à la con!". Donc je me suis habillée, je suis descendu manger, je suis remontée dans ma chambre, j'ai branchée ma chaîne Hi-Fi et j'ai mis mon album d'Empyr à fond. Parce que ce groupe me calme (en même temps, c'est le chanteur de Kyo donc paye ta voix douce et reposante). Et j'ai réfléchis. Je ne voulais pas faire une liste trop longue, de trucs impossible à faire (genre "avoir entièrement confiance en moi!" ou "travailler plus!" parce que je suis pas idiote: je le ferais pas), mais rester dans cet état inactif est hors de question: ça a trop duré (et puis j'ai peut être trouvé de quoi me remotiver, et c'est cool).

Voici donc la liste des 10 choses que je dois tenir d'ici fin 2015 (SI! J'y arriverais!):

1. Arrêter de torturer mes cheveux. Parce que là bon, je casse les oreilles à tout le monde en disant que je veux les cheveux longs, et je les coupe, et je les teint. Là, ça suffit cocotte: tu les garde bleus (oui. Mes cheveux sont bleus. Un souci?), et ça va très bien. Et puis... j'ai un air de Ramona Flowers comme ça, et c'est trop cool!

2. Arrêtez de torture mon corps. Je suis peut être allé un poil trop loin dans ma haine envers moi-même sur cette fin d'année, et ça serait bien de bon... reprendre un peu de poids, et arrêter de manger n'importe quoi. Donc réduire la consommation de viande rouge, de McDo, et se concentrer sur une alimentation saine (oui, des légumes... Betta, je risque d'avoir besoin de toi pour ça).

3. Faire un tri dans mes affaires (et donc dans mon style, histoire de me retrouver). Parce que, puisque cette fin d'année a été plus que déprimante pour moi (je me suis pris énormément dans la figure en quelques mois, et mon apparence en a pris un coup). Donc ça serait bien d'arrêter de te fier au regard des autres, de vouloir ressembler à celles qu'ils ont choisies au lieu de toi (ils le regretteront, fais moi confiance), sois toi même,  et mets toi en valeur. Compris p'tite tête?

4. Rester positive. C'est peut être le plus gros défi pour cette année: voir le bon côté des choses dans toutes les situations. 

5. Aller voir un psy. Pour de vrai. Et ne plus combattre ceux qui veulent m'aider, par la même occasion (oui, je suis un peu bête par moment).

6. Recommencer à écrire et à dessiner. Parce que la créativité, c'est mon oxygène vois tu? Si je déprime, je ne crée plus, et je me sens nulle, donc je déprime encore plus, et je crée encore moins. Tu sens la boucle infernale qui roule dans ma tête? Donc je dois recommencer à écrire (j'ai un peu deux scénarios en stand by depuis plusieurs mois, plus un roman épistolaire à faire donc... on va se bouger, hein.), et à dessiner Parce que ça fait partie de ma motivation retrouvée (promis, je vous en parle plus tard).

7. Tourner trois courts métrages (minimum). Parce que ça me manque, et surtout j'ai trop d'idées dans la tête, et je dois me prouver que je peux réussir à mener un projet jusqu'au bout.

8. Voir plus de films. Parce que...voilà, c'est cool d'avoir de la culture quoi (et puis je suis un peu la seule au monde à n'avoir pas vu le Seigneur des Anneaux. Honte sur ma tête).

9. Me remettre au cosplay. Mais genre... au VRAI cosplay. (et aller à plus de conventions aussi. Quand j'aurais l'argent. Donc sûrement bientôt).

10. Prendre soin de ceux que j'aime, et qui sont là pour moi. Parce que j'agis pas toujours bien envers eux, et j'en suis consciente. Donc ça serait cool d'arrêter de faire la gueule pour rien, et profiter des bons moments avec eux, parce qu'on sait pas ce qu'il peut arriver (et aussi m'excuser envers certains, qui méritent vraiment pas certaines de mes paroles..).

Voilà une bonne chose de faite. Je vous fais des coucous de la main (parce qu'on embrasse pas les inconnus, , non mais oh!), pour ma part je m'envole commencer le travail. Pancakes dans vos têtes.